"L’avenir de Jérusalem est quelque chose qui doit être négocié avec Israël et les Palestiniens assis côte à côte dans des négociations directes", a dit M. Mladenov lors d’une conférence à Jérusalem.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, "s’est exprimé à de nombreuses reprises, y compris sur ce sujet, et il a dit que nous devons tous nous montrer très prudents quant à ce que nous faisons", a-t-il fait valoir.
"Nous observons avec préoccupation les informations que nous avons entendues", a pour sa part réagi Boris Johnson, le chef de la diplomatie britannique, en arrivant à une réunion de l’Otan. "Nous pensons que Jérusalem devrait, évidemment, faire partie d’une solution définitive (au conflit) entre Israéliens et Palestiniens, une solution négociée", a-t-il insisté. "Nous-mêmes n’avons pas l’intention de déplacer notre ambassade", a également tenu à préciser le ministre britannique.
Inquiétudes
La Chine s’est également déclarée "inquiète" du projet du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et a dit craindre une "escalade" dans la région.
Le président américain devrait reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël dans une intervention prévue ce mercredi à 18h00 GMT (19h00 heure française), rompant avec des décennies de diplomatie américaine et internationale.
Silence remarqué
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est quant à lui resté totalement silencieux sur la question de Jérusalem mercredi lors d’un discours prononcé au cours d’une conférence diplomatique, alors que le président américain Donald Trump s’apprête à reconnaître la Ville sainte comme capitale d’Israël.
Chacun guettait le premier commentaire public de M. Netanyahu sur le sujet devant un parterre de diplomates, de politiciens ou d’analystes. Il s’en est tenu à un discours sur de nouvelles convergences diplomatiques régionales, la menace représentée selon lui par l’Iran et les performances de son pays dans le domaine de la sécurité et de l’économie.
Respect du statut quo
"Je ne peux taire ma profonde inquiétude pour la situation qui s’est créée ces derniers jours" autour de Jérusalem, a déclaré le pape lors de son audience hebdomadaire. "J’adresse un appel vibrant pour que tous s’engagent à respecter le statu quo de la ville, en conformité avec les résolutions pertinentes de l’ONU".
Mardi soir, le pontife argentin s’était entretenu par téléphone avec le président palestinien, Mahmoud Abbas, avait annoncé le porte-parole du Vatican sans donner plus de précisions.
"Jérusalem est une ville unique, sacrée pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, qui y vénèrent les Lieux saints de leurs religions respectives, et elle a une vocation spéciale pour la paix", a déclaré le pontife argentin mercredi devant des milliers de fidèles au Vatican.
"Je prie le Seigneur que cette identité soit préservée et renforcée, au bénéfice de la Terre sainte, du Moyen-Orient et du monde entier, et que prévalent sagesse et prudence, pour éviter d’ajouter de nouveaux éléments de tension dans un panorama mondial déjà convulsif et marqué par tant de conflits cruels", a-t-il insisté.